25.11.2019

L'homologation des pesticides n'est ni indépendante ni transparente et nécessite une révision en profondeur

Les organisations environnementales saluent le fait que le Conseil fédéral ait fait évaluer son système d'homologation des pesticides par un organisme de contrôle suisse indépendant. Le rapport, qui voit la nécessité d'une amélioration dans dix domaines d'action, répond en partie aux critiques des organisations environnementales. Cependant, cela est loin d'être suffisant pour résoudre les problèmes actuels.

KPMG écrit: «si les résultats du contrôle de la mise en œuvre devaient révéler que les actions recommandées n'ont pas été mises en œuvre ou l'ont été insuffisamment, KPMG recommande d’examiner une réorganisation globale de la procédure d’homologation des produits phytosanitaires, et plus particulièrement l'ancrage organisationnel du service d’homologation et des services d'évaluation.»

Dans le contexte des nombreux scandales autour des pesticides, les organisations environnementales demandent dès maintenant une révision de la procédure d’homologation ainsi que l'indépendance du service d'homologation. Les organisations environnementales ne peuvent accepter l'affirmation selon laquelle la base juridique existante est suffisante pour protéger les personnes et l'environnement. Une attention beaucoup plus grande doit être accordée aux essais des substances actives.

Les organisations environnementales attendent de la Confédération et du Parlement qu'ils prennent rapidement des mesures efficaces telles que la création d’un service d'homologation indépendant et la publication de toutes les études sur l'homologation d'un pesticide.

 

Citations

Philippe Schenkel, expert en agriculture chez Greenpeace Suisse:
«Les pesticides font la une chaque semaine: métabolites dans l'eau potable, ruisseaux très pollués, résidus répandus dans les sols agricoles. Cela montre que l'autorisation ne fonctionne pas. Aujourd'hui, nous avons besoin d'un changement de système.»

Marcel Liner, responsable politique agricole chez Pro Natura:
«Toutes les études pertinentes sur l'autorisation d'un pesticide doivent être rendues publiques, et ce avant que l'autorisation ne soit accordée. En effet, les enjeux sont importants: la santé des êtres humains et la protection de l'environnement.»

Eva Wyss, responsable agriculture au WWF Suisse:
«L'Office fédéral de l’agriculture (OFAG) n'est pas indépendant. L'Office fédéral prend souvent des décisions unilatérales en faveur des organisations paysannes, de l'industrie agricole et de leurs lobbies. C’est nous, êtres humains consommant de l'eau potable toxique, et l'environnement, qui est empoisonné insidieusement, qui en payons le prix.»

 

Contacts

Yves Zenger, porte-parole chez Greenpeace Suisse, @email, 078 78 682 00 91

Eva Wyss, responsable agriculture au WWF Suisse, @email, 079 352 09 47

Sarah Pearson Perret, secrétaire romande de Pro Natura, 079 688 72 24, @email

Werner Müller, Directeur général de Birdlife, @email, 079 448 80 36

 

Informations complémentaires

Info

Commentaire de BirdLife, Greenpeace, Pro Natura et WWF Suisse