03.07.2020

L’étude d’Agroscope confirme les lacunes de la politique agricole

Si l’initiative pour une eau potable propre est mise en œuvre, la concentration en pesticides diminuera dans nos eaux. En revanche, la pollution environnementale pourrait augmenter à l’étranger. Le bilan écologique de l’initiative publié aujourd’hui par Agroscope nomme les enjeux cruciaux pour une agriculture d’avenir: nos modes de consommation et leurs répercussions sur l’environnement. Pro Natura demande que ces thèmes soient explicitement abordés dans les discussions sur la politique agricole 22+.

Pour Pro Natura, les résultats de l’étude publiée aujourd’hui par Agroscope sur les conséquences potentielles de la mise en œuvre de l’initiative pour une eau potable propre sur l’environnement ne sont pas une révélation, mais ils indiquent la direction que doivent prendre les débats. «L’étude montre que la politique agricole actuelle se focalise trop exclusivement sur le secteur de l’agriculture. La politique agricole 22+ doit être beaucoup plus attentive aux modes de consommation, car nous mangeons trop de viande et importons des produits dont la provenance pose problème du point de vue écologique et social», explique le spécialiste de la politique agricole Marcel Liner.  

L’étude met en lumière des sujets importants

L’étude d’Agroscope passe en revue une série de mesures qui permettraient à la Suisse d’améliorer son bilan écologique. Afin de minimiser les répercussions négatives des importations, les auteurs préconisent d’instaurer des normes dans les pays d’origine, de privilégier les systèmes de production ménageant les ressources et de sélectionner des pays importateurs spécifiques. Pour Marcel Liner, «l’étude a le mérite de mettre sur la table des problématiques qui doivent être plus sérieusement abordées dans la discussion sur la politique agricole 22+».    

Les deux initiatives contre les pesticides sont nécessaires

Pro Natura soutient l’initiative «pour une eau potable propre » et l’initiative «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse». Leur acceptation permettrait aux instances politiques d’élaborer des conditions-cadres bénéfiques pour l’environnement, mais aussi pour les exploitations agricoles. Si le Parlement pouvait s’accorder sur un contre-projet consistant, Pro Natura s’en réjouirait également.


Contact:

Marcel Liner, chef de projet Politique agricole chez Pro Natura, 061 317 92 40, @email