Châtaigneraie
Ces arbres imposants, s’ils sont suffisamment espacés, abritent les moutons qui paissent à leur pied. As-tu repéré le gardien à quatre pattes qui s’est mêlé aux moutons? Les vieux châtaigniers sont particulièrement précieux pour la nature. Leurs cavités et leurs branches mortes offrent des lieux de nidification aux oiseaux et aux insectes.
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- Fougère aigle (Pteridium aquilinum)
- Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus)
- Vipère aspic (Vipera aspis)
- Genêt à balais (Cytisus scoparius)
- Ours brun (Ursus arctos)
- Pic épeiche (Dendrocopos major)
- Châtaignier commun (Castanea sativa)
- Geai des chênes (Garrulus glandarius)
- Moineau friquet (Passer montanus)
- Amanite tue-mouche (Amanita muscaria)
- Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus)
- Dryade (Minois dryas)
- Gobemouche à collier (Ficedula albicollis)
- Myrtille (Vaccinium myrtillus)
- Ruche (avec Apis mellifera)
- Petite tortue (Aglais urticae)
- Petit capricorne (Cerambyx scopolii)
- Chèvre Nera Verzasca (Capra domesticus, race locale)
- Russule tâche-de-sang (Russula melzeri)
- Moutons accompagnés d’un chien de protection
- Coronelle lisse (Coronella austriaca)
- Luzule blanc-de-neige (Luzula nivea)
- Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos)
- Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis)
- Chêne sessile (Quercus petraea)
- Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
- Cétoine variable (Gnorimus variabilis)
- Lézard vivipare (Zootoca vivipara)
- Sanglier (Sus scrofa)
- Agrile bimaculé (Agrilus biguttatus)
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Olivia Aloisi
La fougère aigle est l’une des plus grandes fougères d’Europe: ses frondes pennées peuvent atteindre deux mètres de haut! Elle pousse souvent en grands groupes et forme de véritables tapis de fougères, notamment à la lisière des forêts ou dans les clairières. En cas de sécheresse, ses feuilles s’enroulent élégamment. Particularité: les spores situés sur le bord inférieur des feuilles assurent la reproduction.
• Taille: 60–200 cm de haut
• Habitat: forêts claires, landes, lisières de forêts, également en altitude
• Floraison: aucune; la fougère forme des spores de juillet à août
• Pollinisation: non applicable (plante à spores)
• Hivernage: les racines survivent dans le sol, les frondes meurent
• Statut en Suisse: non menacée (LC)
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Olivia Aloisi
Pouvant mesurer jusqu’à deux mètres de long, la couleuvre d’Esculape est l’un des plus grands serpents de Suisse. Contrairement à ce que sa taille pourrait laisser penser, elle est totalement inoffensive et non venimeuse. Extrêmement agile, elle se déplace sans difficulté dans les buissons et les arbres. Son nom vient de la mythologie grecque: elle est le symbole de la médecine. La couleuvre d’Esculape apprécie les milieux chauds et riches en structures comme les murs en pierres sèches, les lisières de forêts ou les jardins sauvages. Elle est particulièrement active lors des journées ensoleillées du printemps.
• Taille: 120–150 cm, dans de rares cas jusqu’à 200 cm
• Habitat: lisières de forêts, zones buissonneuses en bordure des éboulis, ronces; au Tessin et en Valais
• Alimentation: petits mammifères tels que souris, musaraignes et taupes; jeunes oiseaux et œufs; les couleuvres d’Esculape nouvellement écloses se nourrissent principalement de lézards.
• Reproduction: 5–15 œufs dans des cachettes chaudes et humides
• Hivernage: dans des crevasses rocheuses ou sous des souches
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
La vipère aspic est l’une des deux seules espèces de serpents venimeux présentes en Suisse. Elle est petite, trapue, avec une tête anguleuse nettement séparée du corps, qui est généralement gris ou brun avec des bandes transversales, en zigzag ou ondulées. Ses pupilles sont verticales, comme celles d’un chat. Particularité: comme un tout petit nombre de serpents, elle est vivipare. Elle vit principalement dans des endroits secs et ensoleillés offrant de nombreuses cachettes, par exemple des murs de pierre, des lisières ou des éboulis. La vipère aspic est craintive et ne mord que lorsqu’elle se sent menacée. Son venin est généralement inoffensif pour les personnes en bonne santé, mais mortel pour ses proies, telles que les souris.
• Taille: animaux sexuellement matures: 50–70 cm
• Habitat: milieux secs et riches en structures dans le sud et le sud-ouest de la Suisse, dans la moitié occidentale des Alpes et dans la chaîne du Jura
• Alimentation: petits mammifères, plus rarement des oiseaux et des amphibiens; les jeunes vipères se nourrissent principalement de petits lézards
• Reproduction: vivipare, 3–10 petits par an
• Hivernage: dans des crevasses ou des terriers à l’abri du gel
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
Au printemps, le genêt à balais se distingue par ses fleurs jaune vif – des buissons entiers brillent comme des rayons de soleil à la lisière de la forêt. La plante pousse souvent sur des sols secs et pauvres. Ses branches vertes et anguleuses assurent la photosynthèse en hiver, lorsque les feuilles tombent. Particularité: à partir d’un certain degré de sécheresse, les gousses «éclatent» et projettent leurs graines à plusieurs mètres, permettant ainsi à l’arbuste de se propager sans vent. En raison de sa robustesse, il est également utilisé pour stabiliser le sol.
• Taille: 50–200 cm de haut
• Habitat: talus maigres, lisières de forêts, forêts claires de feuillus
• Floraison: de mai à juin
• Pollinisation: insectes, principalement les bourdons
• Hivernage: vivace, les branches vertes restent actives
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
L’ours brun était autrefois très répandu en Suisse mais aujourd’hui, seuls quelques mâles venus d’Italie se déplacent ponctuellement dans la région frontalière. Il a un pelage épais, des pattes puissantes et, malgré sa taille, il peut courir étonnamment vite. Particularité: en été, il peut stocker jusqu’à 40 kg de graisse pour passer l’hiver. En Europe, l’ours brun est omnivore, mais il a une préférence pour les baies, les racines et les insectes. Les ours sont solitaires et craintifs. Leurs traces – empreintes, prairies foulées – trahissent leur présence.
• Taille: 70–110 cm au garrot, poids des mâles 120–350 kg, poids des femelles 75–160 kg
• Habitat: rare dans les régions frontalières (Grisons, Tessin)
• Alimentation: baies, plantes, charognes, insectes, petits mammifères
• Reproduction: tous les 2–3 ans, 1–3 petits dans la tanière hivernale
• Hivernage: repos hivernal dans une tanière protégée
• Statut en Suisse: éteint (RE)
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Olivia Aloisi
Le pic épeiche est le pic le plus connu de Suisse: il est noir et blanc avec des sous-caudales rouges et, chez le mâle, une nuque rouge. Au printemps, il tambourine vigoureusement avec son bec contre les branches et les troncs d’arbres pour marquer son territoire, signaler l’existence d’un nid ou attirer une partenaire. Son tambourinage est audible à plus de 100 mètres. Sa langue lui permet d’attraper les insectes profondément enfouis sous l’écorce. Chaque année, il creuse un nouveau nid qui sert ensuite d’abri à d’autres espèces.
• Taille: longueur 22–24 cm; envergure 34-39 cm
• Habitat: forêts, parcs et jardins dans tout le pays
• Alimentation: insectes, larves, graines et, en hiver, de la nourriture pour oiseaux
• Reproduction: 4–7 œufs dans un creux creusé dans un arbre
• Hivernage: actif toute l’année, sédentaire
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Le châtaignier est un arbre imposant aux longues feuilles dentelées et aux fleurs remarquables. Lorsqu’il fleurit, il arbore de longs chatons jaunes et blancs très voyants. Les fleurs mâles sont nombreuses et bien visibles, tandis que les fleurs femelles, plus discrètes, poussent à la base des chatons et se transforment par la suite en fruits comestibles appelés châtaignes. C’est en automne que les enveloppes épineuses renfermant les «marrons» comestibles mûrissent. Dans le sud de la Suisse, en particulier au Tessin et dans le Valais, les châtaigneraies caractérisent le paysage. Autrefois, la châtaigne était le «pain des pauvres»; aujourd’hui, les marrons sont un mets délicat. Les châtaigniers peuvent atteindre un âge très avancé: il n’est pas rare qu’ils vivent plus de 500 ans!
• Taille: jusqu’à 35 m de haut
• Habitat: dans les forêts, comme arbre forestier, en particulier au Tessin et en Valais; sinon, souvent planté et naturalisé
• Floraison: juin
• Pollinisation: vent et insectes (abeilles mellifères, coléoptères, syrphes et bourdons)
• Hivernage: caducifolié, rustique
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Les geais sont des gardiens attentifs de la forêt: dès qu’un renard ou un humain s’approche, ils donnent l’alerte en criant fort. Ils vivent en couple ou en petits groupes, sont curieux et très intelligents. En automne, ils cachent des glands dans de petites réserves – et mémorisent ainsi des centaines de cachettes! Au printemps, ils ramassent des matériaux doux pour construire leur nid. Leurs cris puissants et le bleu éclatant de leurs ailes les trahissent souvent, ils ne sont donc pas très discrets.
• Taille: longueur 32–35 cm; envergure 52-58 cm
• Habitat: forêts de feuillus et mixtes, parcs
• Alimentation: omnivore – notamment glands, insectes, baies, petits animaux
• Reproduction: 1 couvée par an, 3–6 œufs par couvée
• Hivernage: sédentaire et migrateur à courte distance
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
À ne pas confondre avec le moineau domestique, plus grand, le moineau friquet préfère la campagne et évite villes et villages. Mâle et femelle sont identiques et reconnaissables à leurs joues blanches ornée d’une tache noire. Les moineaux friquets vivent de préférence dans les zones rurales pourvues de haies, de vergers et de lisières de forêts. Particularité: ils forment des couples pour la vie, et nichent souvent en colonies peu denses, dans des cavités d’arbres, des nichoirs ou des murs.
• Taille: longueur 12–14 cm; envergure 20-22 cm
• Habitat: paysages agricoles ouverts, lisières de forêts, villages
• Alimentation: graines, insectes, baies
• Reproduction: 2–3 couvées par an, 4–6 œufs par couvée
• Hivernage: sédentaire, souvent en petits groupes
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
L’amanite tue-mouche attire tous les regards dans la forêt: son chapeau rouge vif parsemé de points blancs semble tout droit sorti d’un conte de fées! Toxique pour l’être humain, elle ne doit en aucun cas être consommée. Autrefois, on la mettait dans le lait pour étourdir les mouches, d’où son nom. Les amanites tue-mouche vivent en symbiose avec les arbres, en particulier les épicéas et les bouleaux. Elles les aident à absorber les nutriments et l’eau du sol et reçoivent en échange des glucides que les arbres ont produits par photosynthèse. Le corps fructifère de l’amanite, qui pousse à la fin de l’été et en automne, est un compagnon typique des chemins forestiers moussus.
• Taille: chapeau: de 8–20 cm de diamètre; pied: jusqu’à 20 cm de long
• Habitat: forêts de conifères et de bouleaux, souvent dans les zones moussues
• Période de fructification: d’août à octobre
• Reproduction: par spores
• Hivernage: le mycélium (cellules filiformes formant un réseau) vit toute l’année dans le sol
• Statut en Suisse: non menacée (LC)
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Olivia Aloisi
La couleuvre verte et jaune est l’un des serpents les plus remarquables d’Europe: noire, vert noir ou brun noir et plus ou moins tachetée de jaune, elle mesure entre 120 et 150 cm et se déplace très rapidement. Lorsqu’elle se sent menacée, elle adopte un comportement défensif: elle siffle et mord, même si elle n’est pas venimeuse. Active pendant la journée, elle apprécie la chaleur et chasse les rongeurs, les lézards ou les jeunes oiseaux. En Suisse, on ne la trouve que dans les régions chaudes et méridionales, principalement au Tessin. Les jeunes animaux sont bruns ou gris avec des taches jaunes, brunes et grises. Leur tête noire et jaune rappelle les motifs des guêpes, un signal d’avertissement qui fonctionne.
• Taille: 100–180 cm, parfois jusqu’à 200 cm
• Habitat: habitats chauds et humides (rochers, lisières de forêts, jardins)
• Alimentation: petits mammifères, reptiles, oisillons
• Reproduction: ponte, généralement 5–15 œufs par été
• Hivernage: dans des crevasses rocheuses, des terriers ou sous des souches
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
La dryade est un papillon diurne plutôt grand, aux ailes brunes et aux «taches oculaires» bien visibles, bordées de bleu. Elle aime se poser sur les herbes hautes et se prélasser au soleil, les ailes largement ouvertes, ce qui permet de bien voir ses «yeux». Les femelles pondent leurs œufs à proximité des graminées dont elles se nourrissent, telles que la molinie. Les mâles patrouillent sur de courtes distances et défendent leur place au soleil.
• Taille: envergure de 45-60 mm
• Habitat: prairies sèches ou humides, prairies de molinie et de carex, bordures de marais et lisières de forêts
• Alimentation: chenilles: différentes graminées et laiches; papillons: nectar de fleurs hautes
• Reproduction: ponte au sol près des graminées nourricières; 1 génération (juillet-septembre)
• Hivernage: sous forme de chenille dans la végétation dense
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
Le gobemouche à collier est un oiseau chanteur élégant et contrasté: le plumage noir et blanc des mâles est orné d’un «collier» blanc très visible. Rare en Suisse (seulement 15 à 25 couples nicheurs), cet oiseau cavernicole typique habite les châtaigneraies clairsemées du sud des Alpes. Il revient chaque année de ses quartiers d’hiver africains, souvent au même endroit pour nicher. En raison du manque de vieux arbres, il dépend des nichoirs artificiels. Son chant ressemble à une strophe perlée composée de sifflements.
• Taille: longueur 12-13 cm; envergure 22-24 cm
• Habitat: châtaigneraie, forêt de feuillus
• Alimentation: insectes, araignées, baies en automne
• Reproduction: 5–8 œufs dans des cavités d’arbres ou des nichoirs
• Hivernage: migrateur; hiverne en Afrique australe
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
La myrtille est un petit arbuste aux feuilles ovales et aux délicates fleurs rose-vert. En été, elle produit des baies sucrées bleu foncé qui colorent les lèvres et la langue. Les jeunes rameaux sont anguleux, ce qui les distingue des rameaux ronds de l’airelle des marais, qui ressemble beaucoup à la myrtille. Celle-ci pousse dans les forêts claires et sur les sols marécageux, souvent en tapis. Les animaux tels que les ours, les renards ou les coqs de bruyère apprécient ses baies. Pour nous aussi, celles-ci constituent un délicieux en-cas, mais attention à les cueillir là où c’est autorisé uniquement!
• Taille: 20–50 cm de haut
• Habitat: forêts claires de conifères et mixtes, marais, pâturages, jusqu’à 2300 m
• Floraison: d’avril à juin
• Pollinisation: insectes, principalement les abeilles sauvages (bourdons)
• Hivernage: vivace, perd ses feuilles en automne
• Statut en Suisse: non menacée (LC)
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Olivia Aloisi
La ruche est la maison des abeilles mellifères. En été, elle peut abriter jusqu’à 50’000 individus formant une seule colonie! Les rayons à l’intérieur sont constitués de cire produite par les abeilles elles-mêmes. Dans les alvéoles hexagonales, celles-ci stockent le miel et le pollen et élèvent leur progéniture. Particularité: les abeilles «dansent» pour indiquer à leurs sœurs où se trouvent les fleurs riches en nectar et en pollen. Les ruches sont entretenues par des apicultrices et apiculteurs, qui aident à en prendre soin et récoltent une partie du miel. La colonie reste dans la ruche en hiver et vit du miel stocké.
• Taille: dépend du type de ruche, généralement en forme de boîte, env. 40–80 cm de large
• Habitat: jardins, vergers et lisières de forêts dans toute la Suisse
• Utilisation: habitat pour les abeilles mellifères, production de cire et de miel
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Olivia Aloisi
La petite tortue est un papillon aux couleurs somptueuses: ses ailes orange sont ornées de taches noires et de points bleus sur les bords. Particularité: elle fait partie des tout premiers papillons à voler au printemps. Adulte, elle hiverne mais peut apparaître dès février. Les chenilles vivent en groupe sur les orties, la seule plante dont elles se nourrissent. Certaines années, on peut en voir des centaines sur une seule plante! Un coin sauvage dans le jardin favorise donc les orties, mais aussi les petites tortues.
• Taille: envergure de 45–60 mm
• Habitat: jardins, lisières de forêts, prairies avec des orties
• Alimentation: nectar de pissenlits, chardons et ronces; chenilles: uniquement des orties
• Reproduction: ponte groupée sur les orties
• Hivernage: papillon adulte: dans des tas de bois, grottes ou greniers
• Statut en Suisse: non menacée (LC)
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Olivia Aloisi
Le petit capricorne est un coléoptère élancé, foncé et brillant, doté d’antennes particulièrement longues – chez le mâle, elles sont même deux fois plus longues que le corps! Contrairement à son grand cousin, le capricorne du chêne, il ne vit pas uniquement sur les vieux chênes, mais aussi sur les hêtres et les arbres fruitiers. Ses larves creusent profondément dans le bois et mettent deux à trois ans pour se développer. Les coléoptères adultes sont généralement actifs en mai et en juin. Les vieux arbres morts se faisant de plus en plus rares, le petit capricorne trouve de moins en moins d’habitats adaptés.
• Taille: 10–28 mm
• Habitat: vieux feuillus dans les forêts claires et les lisières
• Alimentation: les larves se nourrissent de bois de feuillus morts ou en décomposition; les coléoptères adultes de pollen et de sève
• Reproduction: ponte dans l’écorce; les larves vivent 2–3 ans dans le bois
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Olivia Aloisi
La chèvre Nera Verzasca, une race traditionnelle originaire de la vallée tessinoise de Verzasca, est presque noire. Son pelage brillant et ses cornes recourbées la rendent facilement reconnaissable. Cette espèce, qui compte parmi les chèvres les plus grandes et les plus robustes de Suisse, est parfaitement adaptée au terrain escarpé du sud des Alpes. Elle produit un lait savoureux qui sert à la fabrication de spécialités locales telles que le fromage de chèvre ou les «formaggini». Son élevage contribue à maintenir les paysages ouverts.
• Taille: env. 70 cm au garrot (femelle); jusqu’à 85 cm au garrot (mâle)
• Habitat: régions arides, montagneuses et peu pluvieuses du sud de la Suisse, telles le Val Verzasca et d’autres vallées tessinoises
• Alimentation: herbes, feuilles, brindilles
• Reproduction: 1–2 chevreaux par an
• Hivernage: en étable ou dans des pâturages de basse altitude
• Statut en Suisse: espèce protégée localement, race considérée comme digne d’être préservée
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Olivia Aloisi
La russule tâche-de-sang, un petit champignon coiffé d’un chapeau rouge velouté et dressé sur un pied clair fragile, diffuse un parfum légèrement fruité. On peut l’observer en été, seule ou en petits groupes, sur le sol des forêts, principalement sous les hêtres, les charmes, les chênes et les châtaigniers. Elle vit en symbiose avec les racines des arbres («mycorhize»): elle échange des nutriments contre du sucre, aidant ainsi les arbres tout en se nourrissant. La peau de son chapeau s’enlève facilement; ses lamelles sont de couleur crème à ocre clair.
• Taille: chapeau jusqu’à 3 cm de diamètre env.
• Habitat: forêts de feuillus (p. ex. hêtre, charme, châtaignier)
• Alimentation: vit en symbiose avec les racines des arbres (échange de nutriments et de sucre)
• Reproduction: forme des fructifications en été; se propage par spores
• Hivernage: sous forme de mycélium dans le sol/les racines
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
En été, on voit souvent des moutons dans les alpages, souvent accompagnés d’un fidèle chien de protection. Les moutons maintiennent les paysages ouverts, et fournissent du lait, de la viande et de la laine. Leur comportement au sein du troupeau est particulièrement intéressant: les moutons restent ensemble, suivent les bêtes dominantes et se protègent en cas de danger. Le chien de protection les protège 24 heures sur 24, surtout contre les loups. Les chiens de protection sont souvent élevés pour des qualités spécifiques telles que la vigilance, l’indépendance et l’instinct de protection. Ils vivent en harmonie avec les moutons du troupeau et ne les attaquent pas. Lorsque des promeneuses et promeneurs passent à proximité, les chiens de protection les accompagnent un moment et les éloignent des moutons.
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Olivia Aloisi
La coronelle lisse est un serpent discret mais fascinant. De couleur grise à brune, elle arbore une bande sombre de la narine au coin de la bouche en passant par le bord inférieur de l’œil. En raison de ses taches disposées en rangées, elle est souvent confondue avec une vipère venimeuse à pupille verticale, mais la coronelle lisse n’est pas venimeuse. Elle «s’enroule» à la vitesse de l’éclair autour de ses proies, généralement des lézards. Craintive, la coronelle lisse vit cachée. Elle aime se prélasser au soleil près des pierres ou des buissons.
• Taille: 60–70 cm
• Habitat: habitats secs et riches en structures
• Alimentation: lézards, orvets, petits mammifères
• Reproduction: vivipare, 5–15 petits
• Hivernage: dans des crevasses à l’abri du gel ou sous des pierres
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
La luzule blanc-de-neige est une plante à l’allure délicate mais à la constitution robuste de la famille des joncacées. Elle fleurit au début de l’été, et ses nombreuses fleurs blanches forment une inflorescence cotonneuse remarquable qui rappelle de petits flocons de neige, d’où son nom. Cette plante pousse particulièrement bien à la lisière des forêts et dans les forêts de montagne clairsemées, même à des altitudes élevées, jusqu’à 2000 m environ. Ses fleurs attirent les insectes, et elle offre un abri aux petits animaux dans la couche herbacée.
• Taille: 30–60 cm de haut
• Habitat: lisières de forêts et forêts claires
• Floraison: de juin à juillet
• Pollinisation: vent et insectes
• Hivernage: vivace, résistante au froid
• Statut en Suisse: non menacée (LC)
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Olivia Aloisi
Le tilleul à grandes feuilles est un arbre imposant aux feuilles cordiformes et veloutées, ornées de touffes de poils blancs à l’angle des nervures. Ses fleurs blanc jaunâtre dégagent un parfum intense et attirent des essaims d’abeilles en juin. Un seul arbre peut porter plus de 50’000 fleurs, ce qui en fait une importante source de nectar! Autrefois, on se réunissait souvent sous les tilleuls, car ils étaient considérés comme «l’arbre du village» et symbolisaient la communauté. Le tilleul à grandes feuilles pousse à la lisière des forêts ensoleillées, dans les bois et parfois dans les ravins humides.
• Taille: 20–35 m de haut
• Habitat: forêts de feuillus, lisières de forêts, souvent planté dans les parcs ou les allées
• Période de floraison: de juin à juillet
• Pollinisation: insectes, en particulier les abeilles
• Hivernage: caducifolié, rustique
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Le cèpe de Bordeaux est un champignon comestible très apprécié, avec un épais pied blanchâtre et un chapeau brun. Sa chair ferme dégage un parfum de noisette. La partie inférieure du chapeau n’a pas de lamelles, mais de fins tubes. Le cèpe de Bordeaux pousse en symbiose avec les arbres, notamment les épicéas, les hêtres et les pins. Rappel à celles et ceux qui apprécient la cueillette: il ne faut ramasser que les espèces que l’on connaît bien, avec modération, et prendre garde à ne pas piétiner les autres champignons.
• Taille: chapeau: 5–25 cm de diamètre; pied: jusqu’à 20 cm de long
• Habitat: forêts de feuillus et de conifères dans toute la Suisse
• Période de fructification: de juillet à octobre
• Reproduction: par spores
• Hivernage: mycélium (cellules filiformes, comme un réseau) vivant dans le sol toute l’année
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Le chêne sessile est reconnaissable à ses feuilles profondément découpées à pétiole court et à ses «grappes» de glands, souvent groupés par trois au bout d’un pédoncule. C’est un arbre très résistant, certains spécimens pouvant atteindre plus de 1000 ans! Son bois dur et durable est très apprécié en construction, et ses glands constituent une source de nourriture importante pour la faune sauvage. L’importance écologique du chêne, qu’il soit vivant ou mort, est considérable, car aucune autre essence indigène n’abrite autant d’espèces d’insectes. Selon des études scientifiques, environ 400 espèces de papillons, des dizaines de diptères et d’hyménoptères, plus d’une centaine d’espèces de coléoptères ainsi que beaucoup d’autres insectes, d’oiseaux et de mammifères profitent de cette essence.
• Taille: 20–35 m de haut
• Habitat: versants secs et ensoleillés, plus rarement forêts
• Période de floraison: d’avril à mai (chatons discrets)
• Pollinisation: vent
• Hivernage: caducifolié, rustique
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Le faucon crécerelle est connu pour son «vol stationnaire»: les ailes frémissantes et la queue largement déployée, il reste en suspension dans les airs et guette ses proies au sol. Son plumage brun rougeâtre tacheté de noir est particulièrement remarquable. Il se nourrit principalement de rongeurs et de petits animaux et peut souvent être observé près des routes, dans les prairies ou les champs. Il niche sur les bâtiments, dans des anfractuosités rocheuses, dans les arbres, mais aussi dans des nichoirs. Le faucon crécerelle fait partie des rapaces les plus courants en Suisse. Depuis les années 1960, il est devenu plus rare dans les plaines. Cela s’explique par l’agriculture intensive, qui a réduit les sources de nourriture et les possibilités de nidification. Depuis le milieu des années 1990, les nichoirs et la création de zones favorables à la biodiversité ont entraîné une augmentation de la population.
• Taille: longueur 34–38 cm; envergure jusqu’à 75 cm
• Habitat: paysages ouverts, villes, villages
• Alimentation: petits mammifères, oiseaux, insectes
• Reproduction: nid dans des anfractuosités, bâtiments, arbres, 3–6 œufs
• Hivernage: beaucoup restent, certains migrent vers le sud
• Statut en Suisse: potentiellement menacé (NT)
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Olivia Aloisi
La cétoine variable est un coléoptère rare aux élytres noirs marqués chacun de quatre ou cinq petites taches blanches. En fonction de la lumière, son aspect varie, tantôt métallique et brillant, tantôt mat. Ses larves se développent pendant plusieurs années dans le bois humide et en décomposition de vieux arbres, principalement des chênes. Ces arbres étant devenus rares, ce coléoptère est fortement menacé. Les adultes peuvent généralement être observés en mai et juin à la lisière des forêts ensoleillées ou sur des fleurs.
• Taille: 14-20 mm
• Habitat: vieux feuillus
• Alimentation: les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, principalement de plantes ombellifères
• Reproduction: ponte dans le bois en décomposition; les larves vivent 2–3 ans
• Hivernage: sous forme de larve dans le bois mort
• Statut en Suisse: en danger (EN)
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Olivia Aloisi
Le lézard vivipare est notre seule espèce de lézard qui ne pond pas d’œufs mais donne naissance à des petits, un avantage dans les régions froides. Il vit dans les forêts humides et les marais, les murs et les tas de pierres des alpages ainsi que dans les éboulis jusqu’à plus de 2000 m d’altitude. Sa coloration est très variable: du brun clair au brun foncé avec des rayures ou des taches. En cas de danger, il se débarrasse rapidement de sa queue, qui continue alors de bouger, une astuce pour détourner l’attention de ses prédateurs. Une nouvelle queue repousse ensuite, mais plus courte.
• Taille: 12-18 cm (queue comprise)
• Habitat: forêts humides, marais, murs en pierres sèches des alpages jusqu’à plus de 2000 m
• Alimentation: coléoptères, mouches, chenilles, fourmis, araignées, petits escargots
• Reproduction: vivipare, 5–8 petits par été
• Hivernage: dans des cachettes à l’abri du gel (p. ex. des trous dans le sol)
• Statut en Suisse: potentiellement menacé (NT)
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Olivia Aloisi
Les sangliers se reconnaissent à leur pelage hirsute gris-brun et à leur corpulence massive. Ils vivent en hardes, généralement composées de femelles et de jeunes animaux. Les jeunes animaux dans leur première année de vie, appelés marcassins, ont un pelage rayé qui leur permet de se camoufler. Les sangliers sont curieux et très intelligents. Ils fouillent le sol à la recherche de nourriture à l’aide de leur groin puissant. Ils sont actifs au crépuscule et la nuit, et s’adaptent rapidement à de nouveaux habitats, également à proximité des villes.
• Taille: 60–100 cm au garrot, jusqu’à 150 kg
• Habitat: dans toute la Suisse, principalement sur le Plateau et dans le Jura
• Alimentation: racines, glands, insectes, vers, charognes
• Reproduction: 2–10 marcassins après environ 4 mois de gestation
• Hivernage: actif toute l’année, cherche des lieux de repos à l’abri du vent
• Statut en Suisse: non menacé (LC)
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Olivia Aloisi
Ce coléoptère porte bien son nom: son corps brille d’un éclat métallique vert à bronze, et deux taches blanches, semblables à de petits points, ornent ses élytres. S’il est ravissant, il est aussi problématique: ses larves creusent sous l’écorce des chênes et peuvent gravement endommager les arbres malades ou stressés. Ce coléoptère est difficile à observer, car il s’envole à la vitesse de l’éclair dès qu’on l’approche. Sa période de vol ne dure que quelques semaines au début de l’été.
• Taille: 7–12 mm
• Habitat: vieux chênes dans les régions chaudes, principalement sur le Plateau et dans le Jura
• Alimentation: adulte: feuilles; larve: bois sous l’écorce
• Reproduction: ponte dans les fissures de l’écorce, développement sur 2–3 ans
• Hivernage: sous forme de larve (dernier stade) dans le bois sous l’écorce
• Statut en Suisse: non évalué (NE)