Cours d’eau
Pourquoi? Parce qu’ils abritent une grande diversité de milieux naturels, des sombres profondeurs des eaux aux bancs de gravier secs et chauds. Chaque crue remodèle le paysage. De nombreuses espèces y vivent, parmi lesquelles un véritable joyau volant. De quel oiseau peut-il s’agir?
Cliquez sur un nombre pour en savoir plus…

- Gammare des ruisseaux (Gammarus fossarum)
- Truite de rivière (Salmo trutta fario)
- Lamproie de Planer (Lampetra planeri)
- Bergeronnette grise (Motacilla alba)
- Planaire gonocéphale (Dugesia gonocephala)
- Philonotis commun (Philonotis fontana)
- Larve d’éphémère (ordre des Ephemeroptera)
- Éphémère (ordre des Ephemeroptera)
- Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)
- Castor d’Europe (Castor fiber)
- Ancyle fluviatile (Ancylus fluviatilis)
- Petit gravelot (Charadrius dubius)
- Renoncule flottante (Ranunculus fluitans)
- Mulette épaisse (Unio crassus)
- Héron cendré (Ardea cinerea)
- Chabot (Cottus gobio)
- Pic vert (Picus viridis)
- Larve de trichoptère (ordre des Trichoptera)
- Larve de simulie (famille des Simuliidae)
- Larve de libellule (ordre des Odonata)
- Saule pourpre (Salix purpurea)
- Sangsue (Erpobdella octoculata)
- Tubifex rouge (Tubifex tubifex)
- Saule noircissant (Salix myrsinifolia)
- Silberweide - Saule pleureur ((Salix × sepulcralis)
- Larve de plécoptère (ordre des Plecoptera)
- Écrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium)
- Cincle plongeur (Cinclus cinclus)
- Aselle (Asellus aquaticus)
- Musaraigne aquatique (Neomys fodiens)
- Betterave sucrière (Beta vulgaris subsp. vulgaris var. altissima)
- Larve de chironome (famille des Chironomidae)
-
Olivia Aloisi
Le gammare des ruisseaux possède une «carapace» articulée. Lorsqu’il nage, il avance par à-coups en courbant son corps, comme une puce! Particularité: il purifie l’eau en se nourrissant de plantes et d’animaux morts. Avec ses deux paires d’antennes et ses sept paires de pattes, il est constamment en mouvement, assurant la circulation de l’eau dans sa cavité abdominale ouverte.
- Taille: 10–20 mm
- Habitat: ruisseaux propres et frais
- Alimentation: feuilles mortes, algues, charognes
- Reproduction: la femelle porte ses œufs sous son corps
- Hivernage: actif dans le ruisseau
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
Le planaire gonocéphale glisse tel un minuscule ver sur le fond des ruisseaux clairs. Sa tête triangulaire arbore deux yeux noirs en forme de points. Il se déplace sur les pierres et les branches en ondulant son corps, à la recherche de petits animaux ou de charognes. Si le planaire gonocéphale est blessé, il peut facilement faire repousser des parties de son corps et même sa tête.
- Taille: 1–2,5 cm
- Habitat: ruisseaux naturels riches en oxygène, à débit relativement rapide, avec des lits riches en structures
- Alimentation: larves d’insectes, escargots, vers, petits crustacés, particules organiques
- Reproduction: par division ou ponte
- Hivernage: actif sous les pierres ou dans la vase
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
La lamproie de Planer ressemble un peu à une petite anguille. Elle n’a pas d’os, mais une colonne vertébrale primitive constituée de tissu conjonctif ainsi qu’une ventouse circulaire en guise de mâchoire. Elle possède sept ouvertures branchiales derrière les yeux. La lamproie de Planer passe la majeure partie de sa vie sous forme de larve, enfouie dans la vase, filtrant les nutriments présents dans l’eau. Ce n’est qu’au bout d’environ cinq à sept ans qu’elle devient adulte et que son apparence devient remarquable. Elle arrête alors de se nourrir et ne vit que quelques mois. Particularité: cette espèce, ainsi que les autres lamproies, sont les dernières représentantes des cyclostomes, des poissons primitifs dont les premiers représentants vivaient déjà au cambrien, il y a 500 millions d’années.
- Taille: 10–16 cm
- Habitat: petits ruisseaux riches en oxygène
- Alimentation: les larves se nourrissent de détritus et de micro-organismes; les adultes ne se nourrissent pas.
- Reproduction: frai au printemps dans les zones peu profondes des ruisseaux
- Hivernage: sous forme de larve dans les sédiments
- Statut en Suisse: en danger (EN)
-
Olivia Aloisi
La bergeronnette grise, dont le plumage élégant est noir et blanc, se distingue par sa démarche sautillante: elle agite constamment sa longue queue de haut en bas lorsqu’elle court. Elle apprécie les espaces ouverts près de l’eau ou des habitations, et on la voit souvent sur les parkings, les toits ou dans les prairies. Elle chasse sa nourriture – petits insectes et araignées – en courant sur le sol. Elle construit son nid dans des anfractuosités de bâtiments, des fissures dans les murs ou sous les toits, souvent à proximité immédiate de l’être humain.
- Taille: longueur 17-19 cm; envergure 25-30 cm
- Habitat: paysages ouverts, villages, rives, zones humides, dans toute la Suisse
- Alimentation: insectes, araignées
- Reproduction: 2–3 couvées par an, nid dans des anfractuosités ou sous les toits
- Hivernage: migratrice à courte distance; certains individus restent dans les régions tempérées
- Statut en Suisse: non menacée (LC)
-
Olivia Aloisi
Le planaire gonocéphale glisse tel un minuscule ver sur le fond des ruisseaux clairs. Sa tête triangulaire arbore deux yeux noirs en forme de points. Il se déplace sur les pierres et les branches en ondulant son corps, à la recherche de petits animaux ou de charognes. Si le planaire gonocéphale est blessé, il peut facilement faire repousser des parties de son corps et même sa tête.
- Taille: 1–2,5 cm
- Habitat: ruisseaux naturels riches en oxygène, à débit relativement rapide, avec des lits riches en structures
- Alimentation: larves d’insectes, escargots, vers, petits crustacés, particules organiques
- Reproduction: par division ou ponte
- Hivernage: actif sous les pierres ou dans la vase
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
Le philonotis commun forme des coussins verts et moelleux au bord des sources claires et des lisières de forêt humides. Particularité: cette mousse purifie l’eau qui s’écoule à travers elle et ne libère pratiquement aucun nutriment. De nombreux petits animaux l’utilisent comme cachette. Même si cette plante semble insignifiante, elle indique des sites sains et proches de la nature.
- Taille: jusqu’à 10 cm de haut
- Habitat: dans et à proximité des sources pauvres en calcaire, au bord des ruisseaux et des marais plats
- Floraison: les mousses ne forment pas de fleurs
- Multiplication: par spores et par division
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
Les larves d’éphémères possèdent trois filaments fins à l’arrière (les cerques) et, sur les côtés de leur corps, de petites branchies en forme de touffe ou d’arbre, fendues ou filiformes. Certaines espèces peuvent bouger leurs branchies, ce qui leur permet d’assurer un bon échange gazeux. Les larves rampent sur les pierres et entre les plantes aquatiques, et se nourrissent d’algues et de particules organiques présentes dans l’eau. Après plusieurs mues, elles se transforment en insectes volants qui ne vivent souvent qu’une journée.
- Taille: 1–2,5 cm
- Habitat: ruisseaux, rivières et étangs propres et riches en oxygène
- Alimentation: algues, détritus, micro-organismes
- Développement: plusieurs stades larvaires dans l’eau, dernière mue sur la rive
- Hivernage: sous forme de larve au fond de l’eau
- Statut en Suisse: dépend de l’espèce (de non menacé [LC] à au bord de l’extinction [CR])
-
Olivia Aloisi
Les éphémères sont des insectes délicats aux ailes transparentes, dotés de trois longs «appendices» sur l’abdomen. Ils virevoltent en essaims au-dessus des ruisseaux et des étangs, souvent durant une seule journée! Particularité: les insectes adultes ne se nourrissent pas. Leur principale tâche est de se reproduire. Leurs larves, en revanche, vivent pendant des mois sous l’eau, où elles se nourrissent d’algues et de petites particules. Les éphémères sont un indicateur de la propreté de l’eau.
- Taille: 1–2,5 cm
- Habitat: à proximité de ruisseaux, rivières et étangs propres
- Alimentation: les larves se nourrissent d’algues; les adultes ne se nourrissent pas
- Reproduction: ponte dans l’eau; les larves vivent jusqu’à 1 an
- Hivernage: sous forme de larve dans l’eau
- Statut en Suisse: dépend de l’espèce (LC–RE)
-
Olivia Aloisi
Le martin-pêcheur est un véritable joyau volant: avec son plumage chatoyant, son dos bleu turquoise et sa poitrine orange, il attire tous les regards. Il capture de petits poissons en piqué. Il construit son nid dans des parois abruptes, souvent directement au-dessus de l’eau. Lors de la parade nuptiale, le mâle offre un petit poisson à la femelle en guise de cadeau.
- Taille: longueur 16–17 cm; envergure 24–26 cm
- Habitat: eaux claires et poissonneuses avec des berges escarpées
- Alimentation: petits poissons
- Reproduction: 2–3 couvées de 6–8 œufs chacune; dans des terriers
- Hivernage: sédentaire dans les eaux sans glace et migrateur à courte distance
- Statut en Suisse: vulnérable (VU)
-
Olivia Aloisi
Le castor est un habile bâtisseur: grâce à ses dents acérées, il abat des arbres pour construire des barrages et des huttes à partir de branches, de rameaux et de limon. Il crée ainsi des étangs tranquilles où il peut vivre en sécurité et stocker ses réserves de nourriture. Sa grande queue plate (la «palette») remplit de nombreuses fonctions: elle lui sert de gouvernail, de réservoir de graisse et de système d’alarme. En cas de danger, il la frappe bruyamment sur l’eau. Les castors, qui vivent en groupes familiaux, sont généralement actifs au crépuscule et la nuit, pour manger de l’écorce, des rameaux et des plantes aquatiques.
- Taille: 80–100 cm (sans la queue); avec la queue jusqu’à 130 cm; poids: 16–30 kg
- Habitat: plaines inondables, ruisseaux, eaux stagnantes avec des bosquets riverains
- Alimentation: feuilles, herbes, plantes, écorce d’arbre, fruits, épis de maïs
- Reproduction: 1 portée par an; 1–4 petits au printemps
- Hivernage: actif dans son terrier avec des réserves de nourriture devant l’entrée (dans l’eau)
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
La coquille de l’ancyle fluviatile ressemble à un bonnet dont la pointe est légèrement tournée vers l’arrière. Ce petit mollusque peut se coller fermement aux pierres grâce à son large pied. Il se déplace lentement à intervalles irréguliers au fond des eaux, et gratte les dépôts d’algues à l’aide de sa langue râpeuse. Il nettoie ainsi les fonds aussi efficacement qu’une équipe de nettoyage! Sa forme basse l’empêche d’être emporté par le courant.
- Taille: 3-8 mm
- Habitat: ruisseaux et rivières propres, rives de lacs avec un fond ferme (p. ex. des pierres)
- Alimentation: algues, biofilm, micro-organismes
- Reproduction: ponte sous les pierres; les jeunes éclosent et continuent de grandir dans la coquille
- Hivernage: sous forme adulte dans l’eau
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
Ce petit oiseau, qui niche au sol, se distingue par son cercle orbital jaune. Il court par à-coups sur les bancs de gravier, s’arrête brusquement et se penche pour picorer des insectes. Pour couver, il a besoin de surfaces graveleuses dégagées, raison pour laquelle il dépend des rivières naturelles. En cas de danger, il feint une blessure à l’aile pour éloigner les prédateurs du nid.
- Taille: longueur 15–18 cm; envergure 32–35 cm
- Habitat: berges graveleuses, bancs de sable, paysages fluviaux
- Alimentation: insectes, vers, petits crustacés
- Reproduction: 1–2 couvées de 3–4 œufs chacune
- Hivernage: migrateur; hiverne dans le bassin méditerranéen ou en Afrique
- Statut en Suisse: en danger (EN)
-
Olivia Aloisi
Cette plante pousse dans l’eau et ressemble à un rideau vert qui se déplace avec le courant. Ses feuilles sont submergées et ses tiges peuvent atteindre plusieurs mètres de long. Lorsque l’eau est calme, des fleurs blanches d’environ 1,5 à 3 cm émergent à la surface, un spectacle rare car bref.
- Taille: pousses pouvant atteindre 6 m de long
- Habitat: eaux claires et courantes de 1 à 2 m de profondeur
- Floraison: de juin à août
- Pollinisation: au-dessus de l’eau ou autogame
- Multiplication: par stolons, rarement par graines
- Statut en Suisse: potentiellement menacée (NT)
-
Olivia Aloisi
La mulette épaisse vit à moitié enfouie dans le gravier au fond des eaux propres. Particularité: ses minuscules larves voyagent sur les branchies des poissons, ce qui leur permet de se propager! Les mollusques adultes filtrent l’eau et contribuent ainsi à la purifier. La mulette épaisse est très sensible et disparaît lorsque l’eau est trop sale ou que le ruisseau est obstrué.
- Taille: jusqu’à 10 cm
- Habitat: eaux propres à fond graveleux et à courant lent
- Alimentation: matières en suspension et plancton présents dans l’eau
- Reproduction: les larves (glochidies) vivent brièvement sur les poissons
- Hivernage: enfouies dans le fond du ruisseau
- Statut en Suisse: au bord de l’extinction (CR)
-
Olivia Aloisi
Le héron cendré est un grand oiseau gracieux au long cou, au plumage gris et au bec pointu. On le voit souvent immobile sur la rive, telle une statue. Soudain, il fonce à toute vitesse et attrape un poisson ou une grenouille. Son cri est rauque. Il niche en grandes colonies dans les arbres. Particularité: de nombreux hérons cendrés restent en Suisse même en hiver, même près des eaux gelées. Après avoir été presque exterminé au début du XXe siècle, le héron cendré est aujourd’hui une espèce protégée et sa population s’est rétablie.
- Taille: longueur 90–100 cm; envergure jusqu’à 195 cm
- Habitat: rivières, lacs, étangs, prairies humides
- Alimentation: poissons, amphibiens, petits mammifères
- Reproduction: nids en colonies, 3–5 œufs
- Hivernage: en partie sédentaire
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
Le chabot est un poisson qui vit au fond de l’eau. Il se cache sous les pierres pendant la journée et s’active la nuit pour aller chercher de la nourriture. Il ne nage pas vraiment, mais «sautille» sur le fond graveleux à l’aide de ses puissantes nageoires pectorales, et reste près du fond grâce à l’absence d’une vessie natatoire.
- Taille: 7–10 cm, parfois jusqu’à 15 cm
- Habitat: ruisseaux et rivières frais, riches en oxygène, avec du courant et des pierres en guise de cachettes; berges rocheuses des lacs
- Alimentation: larves d’insectes, petits crustacés, vers
- Reproduction: œufs en amas; les mâles gardent la ponte sous des pierres plates; période de frai au printemps
- Hivernage: dans les cours d’eau calmes en basse altitude, au fond de l’eau
- Statut en Suisse: potentiellement menacé (NT)
-
Olivia Aloisi
Le pic vert est le deuxième plus grand pic d’Europe centrale. Avec son dos vert et sa calotte rouge vif, il ne passe pas inaperçu. Son chant rappelle un éclat de rire. En Suisse, on compte environ 10’000 à 17’000 couples. Particularité: il adore les fourmis! Il perce des trous dans les fourmilières ou dans le sol avec son bec puissant, puis capture les petits insectes avec sa longue langue collante.
- Taille: longueur 30–33 cm; envergure 40-42 cm
- Habitat: vergers, agglomérations, forêts
- Alimentation: principalement des fourmis des prés et leurs larves, ainsi que d’autres insectes
- Reproduction: niche dans des cavités d’arbres; 5–8 œufs
- Hivernage: sédentaire, actif toute l’année
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
De nombreuses larves de trichoptères se construisent de minuscules «fourreaux» à partir de grains de sable, de fragments de plantes ou de petits cailloux qu’elles collent ensemble à l’aide d’une sécrétion qu’elles produisent elles-mêmes. Elles y vivent à l’abri et, en cas de danger, rentrent rapidement leur tête à l’intérieur. À l’aide de leurs puissantes pièces buccales, elles grattent les algues sur les pierres ou les plantes, et mangent les débris végétaux ou animaux ou de petits animaux aquatiques. Les larves se métamorphosent. Après environ deux à quatre semaines, la nymphe prête à éclore ronge le fourreau, remonte à la surface de l’eau, se débarrasse de sa peau protectrice en la frottant contre une pierre, une plante ou encore la surface de l’eau, et devient un trichoptère capable de voler.
- Taille: 1–3 cm
- Habitat: ruisseaux et rivières propres et riches en oxygène, étangs
- Nourriture: algues, restes végétaux et petits organismes
- Reproduction: les trichoptères adultes pondent leurs œufs dans l’eau; les larves vivent dans l’eau et se métamorphosent
- Hivernage: sous forme de larve dans l’eau
- Statut en Suisse: dépend de l’espèce (de non menacé [LC] à au bord de l’extinction [CR])
-
Olivia Aloisi
Les minuscules larves de simulies vivent accrochées aux pierres dans les cours d’eau. Elles possèdent des structures collantes en forme d’éventail sur la tête, qui leur permettent de filtrer les nutriments présents dans l’eau. Dans les eaux à courant rapide, elles s’accrochent aux pierres et aux plantes grâce à une couronne de poils située sur leur abdomen. En cas de danger, elles peuvent se suspendre à un fil de soie. Elles sont ainsi en toute sécurité, même dans les courants forts.
- Taille: 0,5–1 cm
- Habitat: ruisseaux à courant rapide et riches en oxygène
- Alimentation: matières en suspension, microalgues
- Reproduction: ponte dans l’eau par les moustiques adultes
- Hivernage: sous forme de chrysalide ou de larve dans l’eau
- Statut en Suisse: non évaluée (NE)
-
Illustration einer Libellenlarve
Les larves de libellules, qui vivent sous l’eau, sont d’habiles chasseuses à l’affût. Elles peuvent projeter leur mâchoire inférieure pour attraper de petites proies à la vitesse de l’éclair. Elles se cachent dans les plantes aquatiques ou sous les pierres, et muent plusieurs fois au cours de leur croissance. Après des mois, voire des années, elles sortent de l’eau en grimpant sur des tiges et se transforment en libellules.
- Taille: 1–5 cm selon l’espèce
- Habitat: étangs, rives lacustres, eaux dans les formations fontinales, les bas-marais et les hauts-marais, rivières à courant lent avec végétation
- Alimentation: amphipodes, têtards, larves d’insectes
- Développement: plusieurs mues dans l’eau, dernière mue sur terre
- Hivernage: sous forme de larve dans la vase ou sous les plantes
- Statut en Suisse: dépend de l’espèce (de non menacé [LC] à au bord de l’extinction [CR])
-
Olivia Aloisi
Le saule pourpre pousse souvent au bord de l’eau. Ses longues pousses souples brillent d’un éclat rougeâtre au soleil. Particularité: ses branches sont si souples qu’elles étaient autrefois utilisées dans la vannerie. Au printemps, des chatons argentés apparaissent, fournissant une grande quantité de pollen, un festin pour les abeilles.
- Taille: arbuste pouvant atteindre 6 m de haut
- Habitat: berges de ruisseaux, fossés, prairies
- Floraison: de mars à juin
- Pollinisation: par les insectes
- Multiplication: par graines et par drageonnage
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
La sangsue d’eau douce, Erpobdella octoculata, se nourrit, à l’âge adulte, notamment de vers, de larves de moustiques et de cloportes aquatiques. Elle nage en ondulant dans l’eau, ou se déplace sur le fond en se contractant puis en s’étirant de manière rythmique, tel un accordéon. Elle s’accroche alors au fond en alternant ses ventouses avant et arrière.
- Taille: 2–5 cm
- Habitat: eaux stagnantes ou à courant lent
- Alimentation: petits animaux, charognes
- Reproduction: hermaphrodite, ponte dans des cocons
- Hivernage: sous forme adulte
- Statut en Suisse: non évaluée (NE)
-
Olivia Aloisi
Les tubifex rouges sont des vers vivant en colonies denses dans les sédiments mous des étangs et des cours d’eau à faible débit. Ils se construisent de minuscules tubes à base de vase et de sédiments. Ils enfoncent leur extrémité avant dans les sédiments et se nourrissent de matières en décomposition telles que des feuilles mortes. L’oxygène leur est apporté par les mouvements sinueux de leur extrémité arrière, qui dépasse des sédiments. Ils respirent par l’intestin. Leur couleur rouge est due à l’hémoglobine, qui les aide à absorber l’oxygène et à survivre même dans les zones vaseuses pauvres en oxygène.
- Taille: 2–7 cm
- Habitat: fonds vaseux des étangs, des lacs et des rivières à courant lent
- Alimentation: parties de plantes mortes, micro-organismes, algues
- Reproduction: hermaphrodites; pondent des cocons contenant des œufs dans les tubes
- Hivernage: dans les sédiments
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
Ce saule pousse en buisson et se trouve souvent au bord des ruisseaux, dont il consolide les berges. Ses jeunes rameaux sont gris et deviennent plus foncés avec le temps. Ses feuilles sont larges et lancéolées à ovales arrondies et vert foncé, avec une couche cireuse bleuâtre sur leur face inférieure. Il forme des buissons denses dans lesquels de nombreux oiseaux nichent.
- Taille: arbuste de 2–5 m de haut
- Habitat: forêts humides, berges, marais
- Floraison: d’avril à juin
- Pollinisation: par les insectes
- Multiplication: par graines et par drageons
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
Ce saule est facilement reconnaissable: ses longues branches pendent vers le bas, formant une cascade verte. Il possède une écorce jaune clair brillante et des feuilles étroites lancéolées. Particularité: le saule pleureur est un croisement entre deux espèces différentes. Il a été cultivé par l’homme et n’existe pas à l’état naturel. Il offre néanmoins abri et nourriture à de nombreux animaux, notamment dans les jardins et les parcs.
- Taille: jusqu’à 20 m de haut
- Habitat: berges, parcs, grands jardins, rarement à l’état sauvage
- Floraison: d’avril à mai
- Pollinisation: par le vent et les insectes
- Multiplication: par boutures
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
Les larves de plécoptères figurent parmi les meilleurs indicateurs de la qualité de l’eau, car elles ne survivent que dans des eaux très propres et riches en oxygène. Elles rampent sur les pierres et capturent de petites proies à l’aide de leurs puissantes mandibules. Particularité: pour respirer, elles possèdent des touffes de poils sur la poitrine et l’abdomen, qui ressemblent à de minuscules franges. Une fois leur développement terminé, elles grimpent sur la rive et muent, devenant des plécoptères ailés.
- Taille: 1–3 cm
- Habitat: cours d’eau frais, principalement riches en oxygène, avec du gravier et des pierres; des basses altitudes à l’étage alpin
- Alimentation: petits insectes, algues
- Reproduction: ponte dans l’eau par les plécoptères adultes
- Hivernage: sous forme de larve sous les pierres
- Statut en Suisse: dépend des espèces (de non menacé [LC] à au bord de l’extinction [CR])
-
Olivia Aloisi
L’écrevisse des torrents, farouche, habite les petits ruisseaux clairs. Elle se cache sous les pierres pendant la journée et s’active au crépuscule. Elle fouille le fond du ruisseau avec ses pinces, à la recherche de nourriture. En cas de danger, elle peut s’enfuir à toute vitesse à reculons en repliant vigoureusement sa queue en éventail. En Suisse, l’écrevisse des torrents est en danger, car des espèces envahissantes d’écrevisses lui disputent son habitat, un habitat par ailleurs menacé par l’aménagement des cours d’eau.
- Taille: 6–10 cm
- Habitat: ruisseaux et rivières propres et riches en oxygène
- Alimentation: petits invertébrés, parties de plantes (p. ex. végétation suspendue dans l’eau)
- Reproduction: accouplement en automne; la femelle porte les œufs sous son abdomen jusqu’à l’éclosion des jeunes écrevisses au printemps
- Hivernage: dans une cachette au fond du ruisseau
- Statut en Suisse: en danger (EN)
-
Olivia Aloisi
Le cincle plongeur est notre seul oiseau chanteur qui sait non seulement nager, mais aussi plonger avec habileté. Il se perche au bord des ruisseaux et se fraye un chemin dans l’eau en plongeant à grands coups d’ailes. Au fond, il retourne les pierres pour manger des larves d’insectes et de petits crustacés. Son plumage dense et imperméable le garde au sec. Après avoir plongé, il s’égoutte comme un chien mouillé et émet des trilles bruyants, qui dominent souvent le grondement de l’eau.
- Taille: longueur 17–20 cm; envergure 28-30 cm
- Habitat: ruisseaux et rivières propres à courant rapide avec des berges claires
- Alimentation: larves d’insectes, petits crustacés, puces d’eau, larves d’amphibiens, araignées
- Reproduction: 1–2 couvées par an; 4–6 œufs dans des nids sphériques dans des cavités ou des niches sur des berges escarpées, des aménagements de berges ou des ponts
- Hivernage: sédentaire; reste toute l’année sur son territoire
- Statut en Suisse: non menacé (LC)
-
Olivia Aloisi
Les aselles sont de petits crustacés qui vivent sous l’eau. Grâce à leurs sept paires de pattes, ils rampent agilement sur les pierres et les plantes, toujours à la recherche de feuilles mortes et d’algues. Ils respirent à l’aide de minuscules branchies situées à la base de leurs pattes, ce qui leur permet de rester longtemps sous l’eau.
- Taille: 10–20 mm
- Habitat: eaux stagnantes ou à courant lent avec des plantes et des cachettes
- Alimentation: parties de plantes mortes, algues, particules organiques
- Reproduction: les femelles portent leurs œufs dans une cavité incubatrice située sous l’abdomen
- Hivernage: actif dans la vase ou sous les pierres
- Statut en Suisse: non évalué (NE)
-
Olivia Aloisi
La musaraigne aquatique est un petit mammifère qui chasse furtivement sous l’eau. Elle sait plonger, et son pelage la protège de l’humidité. Particularité: ses glandes salivaires sécrètent un poison léger qui lui permet de paralyser ses proies, telles que les larves d’insectes ou les petits poissons. En raison de son mode de vie énergivore – elle plonge plusieurs fois par jour dans les eaux froides – elle est active aussi bien le jour que la nuit, et mange chaque jour son propre poids en nourriture.
- Taille: 6–10 cm; poids: 10–20 g
- Habitat: berges des ruisseaux, étangs, marécages
- Alimentation: larves d’insectes, têtards, petits animaux; plus rarement des grenouilles, tritons et petits poissons
- Reproduction: 2–3 portées par an avec 4–8 petits chacune
- Hivernage: active, avec davantage de phases de repos
- Statut en Suisse: vulnérable (VU)
Une seule betterave sucrière permet d’obtenir plus de 100 morceaux de sucre. Elle pousse dans de grands champs, principalement sur le Plateau, et est récoltée en automne. Les betteraves blanches sont enfouies profondément dans le sol. Seules leurs feuilles sont visibles.
- Taille: jusqu’à 30 cm de hauteur pour les feuilles, racine jusqu’à 1 kg
- Habitat: terres cultivées
- Floraison: la deuxième année
- Pollinisation: par le vent ou les insectes
- Multiplication: par graines
- Statut en Suisse: non évaluée (NE)
-
Olivia Aloisi
La couleur des larves varie selon l’espèce de chironome. Les larves rouges des chironomes qui vivent dans la vase molle des étangs et des cours d’eau à faible débit sont particulièrement remarquables. Leur couleur rouge est due à l’hémoglobine présente dans leur sang, qui les aide à survivre dans des zones pauvres en oxygène. En ondulant leur corps de manière rythmique, les larves créent un courant qui fait passer de l’eau riche en oxygène sur tout leur corps, maximisant ainsi leur absorption d’oxygène. Les larves sont une source de nourriture importante pour les poissons et autres animaux aquatiques.
- Taille: 0,5–2 cm
- Habitat: eaux stagnantes ou à courant lent avec des sédiments mous
- Alimentation: notamment des parties de plantes mortes et des algues; certaines espèces chassent d’autres larves d’insectes
- Reproduction: les moustiques adultes pondent leurs œufs dans l’eau; les larves éclosent et vivent dans les sédiments, de nombreuses espèces dans des toiles tubulaires qu’elles ont elles-mêmes construites
- Hivernage: sous forme de larve dans les sédiments
- Statut en Suisse: non évaluée (NE)